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Réforme du système de la barrière d’âge entre handicap et dépendance

Question écrite au Gouvernement :


Mme Caroline Janvier attire l’attention de Mme la secrétaire d’État, auprès du Premier ministre, chargée des personnes handicapées, sur la barrière d’âge entre handicap et dépendance. En effet, une barrière administrative et institutionnelle sépare deux populations, d’une part les individus d’âge actif, qui peuvent être reconnus comme étant handicapés, et d’autre part les personnes âgées pouvant devenir dépendantes. Alors qu’avant 60 ans la personne est considérée comme handicapée, elle devient dépendante dès qu’elle passe le cap des 60 ans. Aujourd’hui, les personnes atteintes d’un handicap visuel, ainsi que d’autres handicaps après 60 ans, se retrouvent en très grande difficulté, notamment pour celles dont la pathologie ou la déficience est connue bien avant cet âge mais pour lesquelles les conséquences dans la vie quotidienne atteignent un degré d’intensité exigeant des besoins de compensation bien après la soixantième année. Les adultes handicapés vivent de plus en plus âgés : l’espérance de vie est en France aujourd’hui de 83 ans, et les parcours de vie spécifiques expliquent un départ à la retraite à taux plein bien après 62 ans. La barrière d’âge impacte particulièrement les personnes malvoyantes ou aveugles. Que la déficience s’explique par une maladie génétique (rétinopathie pigmentaire, maladies rares), une maladie chronique comme le diabète, ou une maladie dégénérative tel que la DMLA ou le glaucome, les besoins sont nombreux : le besoin d’aide humaine dans la vie quotidienne, le besoin de matériel ou d’équipements particuliers et onéreux, et le besoin d’aide au déplacement et à l’aménagement de l’espace de vie. Si on prend l’exemple de l’allocation pour personne âgée (APA), qui doit prendre en charge l’aide humaine, elle ne finance en revanche pas le matériel adapté. L’APA est aussi souvent refusée, ou attribuée au minimum (gir 4), à une personne malvoyante qui ne souffre pas d’un autre handicap. Les personnes atteintes de DMLA ou atteintes d’une autre pathologie visuelle fréquente après 60 ans sont nombreuses à requérir une série d’aides qui ne sont pris en charge par aucun dispositif. Ainsi, elle souhaiterait savoir ce qui peut être entrepris, dans le cadre de la volonté du Gouvernement de concevoir une politique publique créant un véritable parcours de vie, de la naissance à la fin de vie, et favorisant les solutions alternatives au placement en établissements spécialisés, pour faire évoluer le système de la barrière d’âge au bénéfice de nombreuses personnes handicapées.


Pour suivre la réponse du Ministère des Personnes handicapées cliquez sur l’image : 👇

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