« Vous, hommes d’Angleterre, qui n’avez aucun droit en ce royaume, le roi des Cieux vous mande et ordonne par moi, Jehanne la Pucelle, que vous quittiez vos bastilles et retourniez en votre pays, ou sinon, je ferai de vous un tel hahu [dommage] qu’il y en aura éternelle mémoire. ». JEANNE D’ARC, Lettre du 5 mai 1429.
Les fêtes johanniques se célèbrent depuis 586 ans pour fêter la délivrance d’Orléans par Jeanne d’Arc le 8 mai 1429, assiégée par les Anglais.
Un moment de joie pendant lequel des organisations diverses défilent. Un moment qui rassemble toute une population venue fêter symboliquement la libération de leur ville.
Depuis mars 2018, cette fête est inscrite au patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO.
Cette année, Mathilde Edey Gamassou sera notre Jeanne, une personne qui doit habiter à Orléans depuis au moins 10 ans, être baptisée, catholique pratiquante, qui donne de son temps bénévolement pour les autres.
J’ai assisté aujourd’hui à la 50ème Cérémonie de la remise de l’épée. On y mesure la force du symbole.
En 1968, c’est Marie-Christine Bordat-Chantegrelet qui recevait cette épée pour la première fois. Lors d’une interview pour la République du Centre, elle parlait récemment de son souvenir : “De l’émotion, dans l’intériorité et le silence. L’émotion s’est rajoutée à l’émotion chaque année. J’ai encore mieux compris cette idée de transmission. Figurer Jeanne d’Arc n’a pas de sens si on l’isole sur une année. Nous sommes le maillon d’une chaîne, nous sommes toutes son visage, investies d’une mission.”
Lors de la cérémonie, elle explique dans son recueil : “Devant les autorités civiles, militaires et religieuses, la jeune fille prend l’engagement, après avoir accepté la mission dont elle est investie, de l’accomplir avec foi et honneur.”
