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Enjeu psychologique de l’éco-anxiété

Question écrite au Gouvernement :


Mme Caroline Janvier attire l’attention de Mme la ministre des solidarités et de la santé sur le phénomène dit d’« éco-anxiété » dont l’évocation dans le débat public est potentiellement vouée à se renforcer. L’éco-anxiété, définie par l’Association américaine de psychiatrie comme étant la « peur chronique d’un environnement condamné », représente une peur, voire une phobie, liée chez un individu à la prise de conscience profonde du dérèglement climatique mondial et de ses implications. La personne sujette à une telle « éco-anxiété » est alors victime de stress plus ou moins intense, affectant son quotidien, en gardant à l’esprit des thèmes tels que la disparition d’un nombre exponentiel d’espèces animales et végétales ; le renforcement des catastrophes naturelles, des périodes de canicule et du risque d’inondations sur le littoral ; la dispersion de substances dangereuses (médicaments, etc.) dans la nature ; ou encore la pollution atmosphérique, terrestre et aquatique au point de voir apparaître un « septième continent » de déchets plastiques dans l’océan Pacifique. Cette « éco-anxiété », susceptible de se développer dans n’importe quelle partie du monde, se traduit donc chez certains Français par des troubles d’insomnie, de stress ou encore de dépression ; et par certains jeunes par une reluctance à devenir parents, toutes choses égales par ailleurs, dans un monde perçu comme instable et abîmé. Ainsi, selon une enquête menée par l’IFOP (« Balises d’opinion ») en octobre 2018, 93 % des Français âgés de 18 à 24 ans se disaient « inquiets » dont 38 % « très inquiets » en pensant au phénomène du réchauffement climatique, inquiétude partagée par 85 % de l’ensemble des Français. Elle considère positive l’attention accrue portée par l’opinion publique aux enjeux environnementaux et l’action qui en découle pour limiter les effets du dérèglement climatique. Elle l’interroge néanmoins sur les mesures envisageables face à une situation où cette préoccupation environnementale pourrait mener à une question de santé publique, parmi et au-delà de pistes telles que la formation à cet enjeu dans le cadre d’études supérieures en psychologie, ou encore la mise en œuvre de campagnes de communication sur les bonnes pratiques citoyennes ou les actions gouvernementales en faveur de la lutte contre le dérèglement climatique.


Pour suivre la réponse du Ministère  des Solidarités et de la Santé cliquez sur l’image : 👇

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