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Conditions de travail des sages-femmes libérales

Question écrite au Gouvernement :


Mme Caroline Janvier attire l’attention de Mme la ministre des solidarités et de la santé sur les conditions de travail des sages-femmes libérales. Appelée maïeutique dans l’antiquité, la création des premières écoles des sages-femmes en 1803 structure l’exercice de cette profession en France. Les résultats sont flagrants avec, à l’époque, une baisse de la mortalité infantile et des femmes, hier l’accouchement sans douleur et aujourd’hui un parcours de soin centré sur les besoins de la femme. Les sages-femmes ont encouragé et accompagné ces mouvements. Pour être au plus proche des attentes des femmes, elles se sont organisées en dehors des structures hospitalières dans une activité libérale. Elles prônent une approche plus respectueuse et moins médicalisée de l’accouchement, avec la préparation à l’accouchement, des visites à domicile avant et après la naissance et parfois aussi la création de maison de naissance. Aussi, face à la difficulté des femmes à prendre des rendez-vous auprès des gynécologues, les sages-femmes sont devenues l’acteur privilégié de la santé des femmes. Ce rôle spécifique a été reconnu par les pouvoirs publics en étendant leurs compétences au suivi gynécologique et à la contraception. Pourtant, la désillusion chez les sages-femmes libérales est aujourd’hui réelle. Elles s’estiment incapables financièrement d’exercer leurs missions et évoquent la face noire du libéralisme. D’après le « Portrait des professionnels de santé » de la Drees (2016), les sages-femmes libérales sont la profession libérale la moins rémunérée. En moyenne, une sage-femme libérale dégage un revenu d’activité, c’est-à-dire le chiffre d’affaires avant charges, de 30 000 euros par an, malgré son niveau d’étude Bac+5. À titre de comparaison, une infirmière libérale génère 47 700 euros par an et un dentiste 102 700 euros par an. Un autre chiffrage de l’assurance maladie montre que les honoraires des sages-femmes s’élèvent à 2/3 des auxiliaires médicaux et à moins du tiers des honoraires de médecins. Pour maintenir un équilibre financier dans ces conditions précaires, plus d’un tiers des sages-femmes exercent une activité mixte, libérale et salariale. Cette charge de travail supplémentaire se fait au détriment de leur équilibre personnel et beaucoup sont contraintes de retarder leur projet d’enfants. Parce que plus de 98 % des sages-femmes sont des femmes, la rémunération adéquate des sages-femmes est aussi un réel enjeu d’égalité homme-femme. Elle souhaiterait savoir quelles sont les mesures que le Gouvernement entend adopter pour valoriser la profession de sage-femme libérale, leur garantir l’équilibre financier et accompagner ces professionnels dans l’évolution de leur métier.


Pour suivre la réponse du Ministère des solidarités et de la santé cliquez sur l’image : 👇

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